Sous l'Ancien Régime, le jardin d'agrément, sans autre utilité que le plaisir, est un luxe réservé à quelques heureux. Ils exercent une fascination curieuse et renferment des raretés artistiques et botaniques qu'admirent invités ou voyageurs triés sur le volet.
La Révolution Française voit changer la perception du bien commun, du bien public. La ville passe dans les mains de ses habitants. L'opposition entre jardins privés, cachés, et espaces destinés à l'ensemble des citadins prend dès lors une nouvelle forme. Un nouvel espace urbain se créé progressivement : celui du jardin public. Jusqu'au XXIe siècle, les jardins privés auront toute leur importance, leur utilité dans la construction des réseaux de parcs publics urbains, lieux de rencontre et de fête.