Une arbre parle :
Je pousse.
Je continue de pousser malgré moi.
Quelque chose de plus fort que moi
me prolonge jusqu’au ciel.
J’ai fait mes chemins de terre,
j’ai fait mes chemins de ciel.
Une arbre, car oui, ici, il s’agit bien d’une arbre parce que l’auteure s’y identifie ; et cette arbre parle et raconte le jour où l’une de ses branches s’est brisée et est tombée sans faire de bruit. Cette arbre traverse une épreuve, elle lui fait face, la surmonte et se reconstruit.
C’est avec pudeur que Sara Gréselle aborde la question de l’avortement. Texte et images font appel à nos sens, plus qu’à notre raison, pour questionner ce ressenti intime du choix, de la perte et de la solitude. Mais aussi, et surtout, ils nous rappellent que nous faisons partie du vivant, de quelque chose de plus grand et de plus fort.
les femmes sont des forêts…
les femmes sont de vivants piliers
dit, le poète, et ces femmes-arbres sont autant de voix de femmes qui s’élèvent, faisant confiance à la vie et à son éternel recommencement.