Le paysage désigne « une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l'action de facteurs naturels ou humains et de leurs interrelations dynamiques ». Plus politique que scientifique, cette définition issue de la Convention européenne du Paysage (2000) désormais introduite dans le droit français (2016) correspond bien à la manière dont l'action paysagère est ici traitée. Le paysage devient ainsi une affaire de perception et un enjeu d'aménagement. Dans cet ouvrage, l'objectif est de comprendre ce que les acteurs font avec le paysage, comment ils le font, les difficultés qu'ils rencontrent, comment ils les dépassent ou non. La réflexion ne cible donc pas les paysages eux-mêmes mais les pratiques et les connaissances que les hommes en ont. Selon l'auteur, l'action paysagère est toujours ambivalente, y compris à l'égard de la transition écologique et énergétique : le paysage peut être un argument pour s'opposer aux éoliennes par exemple. L'ouvrage s'adresse autant aux praticiens de l'aménagement (paysagistes, urbanistes, architectes, naturalistes) qu'aux enseignants et étudiants de ces divers champs professionnels.